Parution début mai 2009
Marrakech, le départ
Roman
Présentation
A l'occasion d'un bref retour à Marrakech, un romancier y évoque son enfance là-bas, tout en vivant une rencontre amoureuse. Son récit s'inscrit dans l'écart entre les cultures, entre les communautés (l'une d'elle a disparu entre-temps), dans l'espace archaïque où il mène sa vie d'enfant du Livre, entre bien-être et misère, bonheur et détresse, exil et ancrage dans une tradition millénaire. Ce qui le soutient, c'est le rêve lancinant du départ. Départ en France, où il emporte avec lui sa détresse d'origine et son immense désir de vie. Ce tout jeune adolescent découvre la modernité et s'y débat entre Dieu et sexe, culture française et marxisme, amour de la femme impossible et Terre promise invivable, le tout sur fond d'exil intrinsèque; celui-là même où il est né, dans a Médina de la ville qui fut son point de départ. Il est venu relire son dernier manuscrit, et c'est sur le dos de ses pages qu'il écrit ce roman inattendu, cette remontée vers l'origine, vers Marrakech, qui est pour lui le point de départ, l'exigence de partir et d'emmener avec lui l'exil où il est né - qui se poursuit se poursuit dans les ruelles de la "ville rouge" où il trébuche à chaque pas sur un passé mouvementé, inscrit dans les "murs". Son enfance est reprise dans la rencontre avec cette femme qui le ramène à un passé violent et actuel, où les thèmes de l'auteur baignent dans la fiction qu'il met en acte. L'auteur en profite pour lever quelques voiles sur son enfance de dhimmi dans un beau pays arabe. Il donne à lire cette enfance comme une fiction qui s'irrigue de ses thèmes essentiels: exil, identité en dérive, quête de l'amour et recherche increvable du "divin". Daniel Sibony, psychanalyste, auteur de trente-trois essais et d'une pièce de théâtre (La passe) donne ici son premier roman, lui pour qui "toute fiction est déjà lecture d'une autre, etc, jusqu'à la fiction de l'origine, l'affliction immémoriale toujours démentie, le trauma initial qui se cherche une mémoire".